jeudi, 24 février 2022
Aphrodite alias Vénus
Aphrodite alias Vénus
Aphrodite pour les Grecs, Vénus pour les Romains, elle est la déesse de la beauté et de l'amour.
"Elle est représentée souvent nue, parfois accompagnée de divers animaux - colombe, moineau, lapins et cygnes - qui constituent sa suite. Ses attributs les plus courants sont la rose, le myrte et la pomme.
Née des flots marins, elle est selon Homère fille de Zeus (Jupiter) et de Dioné.
De son union avec Mars (dieu de la guerre) naît Cupidon. Vénus aime également Adonis.
Enée, héros troyen protégé par la déesse, est le fruit de ses amours avec Anchise.
Lors de l'épisode du jugement de Pâris, Vénus remporte la pomme d'or."
Lucia Impelluso - Dieux et héros de l'Antiquité
Aphrodite Accovacciata (accroupie) - Copie romaine - 250 av. J.C.
Sandro Botticelli - La naissance de Vénus - 1484-1485
"La figure ailée avec une cape bleue est Zéphir, le vent du printemps qui pousse Vénus vers l'île.
La pose de la déesse, dite "Vénus pudique", provient de la statuaire antique.
La servante qui tend un manteau à Vénus a été identifiée comme une des Grâces ou une des Heures."
Lucia Impelluso
Lucas Cranach le vieux - Vénus - 1532
Spanger - Vénus et Adonis - 1586 - Maniérisme
Rubens - Vénus au miroir - 1614-1615
Simon Vouet - Vénus endormie - 1630
Giorgione (et peut-être Titien) - Vénus endormie - 1510 - École vénitienne
Titien - Vénus d'Urbino - 1538
Lambert Sustris - Vénus avec Amour et Mars - vers 1540 - Maniérisme
"La colombe est l'un des animaux sacrés de Vénus.
Le carquois et l'arc sont les attributs d'Amour, généralement considéré comme le fils de Vénus et Mars.
Au fond du tableau, Mars reconnaissable à son casque et à son armure, s'apprête à rejoindre Vénus."
Lucia Impelluso
Bronzino - Vénus et Cupidon - 1570
Diego Vélasquez - La Vénus au Miroir - 1647-1651
Pietro Tenerani - Vénus et Cupidon - 1825
Chasseriau - Vénus anadyomène dite Vénus marine - 1838.
Alexandre Cabanel - La Naissance de Vénus - 1863. Voir d'autres tableaux académiques.
Rossetti - Vénus Verticordia (qui change les cœurs) - 1868 - Préraphaélite
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| | Dubois Jean-Pierre |
mardi, 25 janvier 2022
Le sphinx
Les énigmes du sphinx
Dans la mythologie égyptienne le sphinx est un monstre à corps de lion et à tête humaine, représentant le pharaon et gardien du seuil des sanctuaires.
De l'Égypte, l’image du sphinx va gagner le Moyen-Orient et la Grèce, où de nombreuses figurations et transformations apparaissent.
Dans la mythologie grecque, le sphinx est une créature chimérique à tête féminine, corps de lion, queue de serpent et griffes d’aigle. Posté en Béotie, près de Thèbes, il pose des énigmes aux passants et dévore ceux qui ne savent pas répondre.
Le célèbre Œdipe, fils de Laïos, réussit à résoudre l'énigme. De dépit, le sphinx se tue en se jetant du haut d’un rocher.
Sphinx de Gizeh (Egypte)
Ancien Empire (-2500) règne du pharaon Khéphren
Taillé dans le roc d’un carrière - 73 m de long, H. 20 m, largeur 14 m
Le sphinx, incarnation du pharaon (peut-être Khéops père de Képhren) monte la garde devant les trois pyramides Khéops, Képhren et Mykérinos.
Sphinx de Naxos - Delphes (-560) - Art grec archaïque
Le monstre, qu'on peut ranger au nombre des divinités infernales, possédait toutes les caractéristiques de la race dont il était issu.
De sa mère Échidna, il avait hérité le visage et la poitrine d'une femme, de son père Typhon (on le disait aussi fils d'Orthos, le chien de Géryon), une queue de dragon, de sa sœur Chimère, un corps de lion. Ses ailes étaient pareilles à celles des Harpyes, ses autres sœurs.
Le Sphinx avait été envoyé en Béotie, non loin de Thèbes, pour punir cette cité du crime du roi Laïos, père d'Œdipe, lequel avait aimé Chyssipos d'une passion contre nature.
Installé sur une roche, le monstre posait une question aux voyageurs qui passaient.
Ceux qui n'arrivaient pas à résoudre ses énigmes étaient immédiatement tués et dévorés.
Œdipe résolut d'affronter le Sphinx, qui lui donna à résoudre l'énigme suivante : " Quel est l'animal qui a quatre pieds au matin, deux à midi et trois le soir ? - L'homme, répondit Œdipe : dans son enfance il se traîne sur ses pieds et ses mains, à l'âge adulte il se tient debout, il s'aide d'un bâton dans sa vieillesse."
Se voyant joué, le Sphinx se précipita du haut de son rocher et se tua.
(Joël Schmidt - Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine - Larousse)
Œdipe et le Sphinx (détail), vers 470-460 av. J.C.
Intérieur d'un kalis attique à figures rouges.
Coiffé d'un diadème et assise sur une colonne ionique, la créature féminine domine le héros.
La scène est ornée d'une bordure alternant méandres et carreaux tandis qu'un lotus stylisé s'élève à droite de la composition.
(Martial Guédron - Monstres, merveilles et créatures fantastique - Hazan)
Sphinge - Jardin de Bomarzo - 17e siècle (photo Dominique Zoladz)
Voir la galerie Bomarzo, il bosco sacro
Au VIe siècle avant notre ère, les artistes grecs fixent sint apparence la plus commune : une figure féminine et ailée, gardien des tombereaux ou cruel démon funèbre, aussi devrait-on à son propos, comme le font les poètes, écrire plutôt "la" Sphinx.
Un siècle plus tard, le mythe d'Œdipe inspire le motif du monstre soumettant son énigme.
Au Moyen Âge, ses formes hybrides s'adaptent à l'architecture religieuse et il apparaît parfois dans l'enluminure. Des penseurs chrétiens l'intègrent au bestiaire sacré du Christ et y voient l'incarnation du tétramorphe.
À partir de la Renaissance, sa silhouette s'épanouit dans les décors de grotesques. Avec la fin des Lumières et le début de la vague d'égyptomanie, on l'apprécie comme ornement sur les objets et le mobilier ainsi que dans l'art des jardins.
Enfin, les artistes romantiques et symbolistes font revivre le mythe d'Œdipe, la redoutable sphinge devenant une figure de la femme fatale.
Au XXe siècle, cette évocation de la féminité équivoque et destructrice, trouvera de nouveaux prolongements d'une grande liberté plastique et iconographique.
(Martial Guédron - Monstres, merveilles et créatures fantastique - Hazan)
Ingres - Œdipe et l'énigme du Sphinx - 1808
Gustave Moreau - Œdipe et le Sphinx - 1864
Le Sphinx a bondi sur la poitrine d'Œdipe et, comme suspendu à ses lèvres, il attend la réponse à son énigme.
Moreau abolit la distance qui sépare le monstre de sa victime.
Ses successeurs affermiront cette étreinte ambiguë où se mêlent attirance et répulsion.
(Martial Guédron - Monstres, merveilles et créatures fantastique - Hazan)
Khnopff - Le Sphinx ou Des Caresses - 1896
Chez les symbolistes belges comme Fernand Khnopff ou Félicien Rops, la femme, beauté mystérieuse, muse et amie, est aussi figure de l'ambiguïté et du vice.
Puissante, maléfique et trompeuse, elle appelle la comparaison avec l'antique sphinge.
(Martial Guédron - Monstres, merveilles et créatures fantastique - Hazan)
Franz Von Stuck - Le baiser du sphinx - 1905
Voir la galerie Le baiser dans l'art ou l'art du baiser
Franz von Stuck peuple ses toiles de créatures mythiques et fabuleuses. Il fusionne ici la figure du Sphinx démoniaque, ravisseur et carnassier, à celle de la femme tentatrice et luxurieuse, personnage récurrent au XIXe siècle.
(Martial Guédron - Monstres, merveilles et créatures fantastique - Hazan)
Voir la galerie Aphrodite alias Vénus
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| | Dubois Jean-Pierre |
lundi, 24 janvier 2022
Les catégories et les genres en peinture
Les catégories et les genres en peinture
Cet article est la retranscription condensée du livre "La peinture" dans la série Repères pratiques Nathan. (voir la couverture en bas de l'article)
La peinture d’histoire
Peinture narrative de grand format, s’inspirant de la mythologie, de l’histoire sainte ainsi que des événements historiques.
Jusqu’au 19e siècle, la peinture d’histoire est la peinture par excellence.
Le peintre des sujets historiques traduit la grandeur de la royauté, de l’empire ou de la république.
Il glorifie les faits et les gestes les plus nobles.
Il compose de grandes actions humaines et offre aux spectateurs de brillants sujets dignes d’intérêt.
Peu à peu, la photo témoigne et illustre les grands événements historiques.
Héroïsme et batailles
Antiquité assyrienne et égyptienne : fresques et bas-reliefs - temples et pyramides - batailles et victoires sur les ennemis.
Antiquité gréco-romaine : fresques historiques. Ex. Mosaïque à Pompéi La Bataille d’Alexandre le Grand contre les Perses.
À Rome : exploits des empereurs sur bas-reliefs - arcs de triomphe et colonnes commémoratives (colonne Trajane).
David : Le Serment des Horaces (1784-85)
David : Le Serment des Horaces - Voir l'Exercice d'Arts Visuels N°8 - Composition
Mise en scène de l’histoire
Fin du Moyen-Age : événements religieux (Ancien et Nouveau Testament).
Enluminure - scènes de la vie du Christ et batailles livrées aux Croisades.
Tapisserie de Bayeux - Histoire de la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant (11e siècle)
À partir de la Renaissance la mythologie devient un sujet historique.
Rubens : (1577-1640) Scènes de la vie de Marie de Médicis
David : Bonaparte (Premier consul) franchissant le Grand-Saint-Bernard (1801) Le Sacre de Napoléon 1er
Picasso : Guernica (1937) La plus grande peinture d’histoire du 20e siècle.
Picasso : Guernica - Voir l'article Le Cubisme
La Mythologie
À la fin du Moyen-Âge, les cours européennes redécouvrent l’art de vivre de l’Antiquité.
Les artistes s’inspirent des témoignages de l’art gréco-romain.
L’imaginaire antique est un art puissamment narratif.
Recherche d’un idéal.
Botticelli : Naissance de Vénus (1485) Voir la galerie Aphrodite alias Vénus
Boucher : Vulcain présentant à Vénus des armes pour Énée (1757)
Alexandre Cabanel : La Naissance de Vénus (1863)
Goya : Saturne dévorant ses enfants (1820-1823)
Ingres - Œdipe et l'énigme du Sphinx - 1808 Voir la galerie Le Sphinx
Cabanel : La Naissance de Vénus - Voir la galerie L'Académisme en peinture
Les Allégories
Procédé de personnification ou matérialisation d’une idée morale, philosophique, religieuse, etc. (la Paix, la Liberté, la Justice, ...).
L’allégorie est conventionnelle alors que le symbole est universel.
Nourrice qui donne le sein à des enfants = la Paix (Rubens)
Eugène Delacroix : La Liberté guidant le peuple (1830) Révolte des parisiens.
Voir la galerie Les allégories
Arcimboldo : Le Printemps - Voir la galerie A la manière d'Arcimboldo
La peinture religieuse
Les sujets religieux et les scènes bibliques prédominent dans la peinture jusqu’à la fin de la Renaissance.
La peinture illustre la foi et évoque la présence divine. Les artistes travaillent
au service des différents ordres religieux.
Le retable : tableau, panneau peint ou décoration d’architecture, placé au fond de l’autel, face à l’officiant et aux fidèles.
L’icône : Du grec eikôn, “image”. Peinture religieuse de l’art byzantin et orthodoxe.
La pietà : (Pitié en italien) représentation de la Vierge portant le Christ mort.
Pietà de Giovanni Bellini (1468-71)
Pietà de Michel-Ange (1498-99)
Pietà d’Emmanuel Lambardos. Icône de Bosnie-Herzégovine, palais épiscopal de Tuzla (début 12e siècle)
Voir la galerie Pietàs d'hier et d'aujourd'hui
Enguerrand Quarton : Pietà de Villeneuve-lès-Avignon
La peinture de genre
La peinture de genre est l’une des plus ancienne.
Sur les murs des pyramides et des villas de Pompéi : scènes de chasse, de noces et de banquets.
Peinture évoquant des scènes de la vie quotidienne, simple et populaire : travaux, loisirs, divertissements, ...
Elle raconte la vie des humbles et des anonymes avec parfois des détails pittoresques.
Pieter Bruegel l’Ancien dépeint les mœurs paysannes des villages flamands du 16e siècle : La Moisson, La Danse des paysans, Le Repas de noces (1568).
Frères Le Nain : Famille de paysans dans un intérieur (1642)
Pieter Bruegel l’ancien : Les Noces
La peinture de genre au 19e siècle
Les Réalistes (postulat : le vrai est le beau) :
Courbet : Un enterrement à Ornans (1850), Millet : Les Glaneuses (1857), L’Angélus (1858)
Les Impressionnistes : moulin de la Galette, bals, danseuses, lingères, champs de courses, rues de Paris, ...
Voir la galerie Les impressionnistes
La peinture galante
Antoine Watteau et Jean-Honoré Fragonard - 18e siècle : caractère frivole et sensuel de la vie des courtisans à Versailles.
Jean-Honoré Fragonard : Le Verrou (1776-79)
Jean-Honoré Fragonard : Le Verrou
Le nu
La peinture de nu décrit la beauté formelle du corps humain.
Cette peinture évolue avec les siècles sous différents aspects : historique, religieux, mythologique, ...
Corps idéal représenté dans l’Antiquité, corps réaliste peint au 19e siècle, le nu devient, au 20e siècle, un sujet d’expériences radicales pour les artistes.
L’Antiquité égyptienne applique un modèle géométrique rigoureux : les corps figurés ont tous la même proportion. Les grecs cherchent à retrouver une harmonie parfaite : la beauté d’un corps nu doit être à l’image de la perfection divine (Vénus, Apollon, ...)
L’art de la Renaissance s’inspire directement de ces critères.
Ces conventions du nu classique s’installent durablement jusqu’à la fin du 19e siècle (l’Olympia de Manet 1863 y met fin).
Art gothique d’Europe du Nord : la nudité teintée de christianisme.
Convention : Ève est représentée nue, debout, longiligne, la peau très blanche, les longs cheveux blonds couvrent de petits seins.
Son ventre est rond et gonflé, symbole de fertilité.
Époque baroque (Rubens, Rembrandt) : corps humanisé, détaché de la perfection des divinités et de la froideur chrétienne.
Arabesques, volume et couleurs des chairs poussés à l’extrême.
Exaltation exubérante de la chair.
Vélasquez : La Vénus au miroir (1650)
Vélasquez : La Vénus au miroir - Voir la galerie Aphrodite alias Vénus
Impressionnistes et réalistes refusent le bon goût formel et montrent le corps dans sa nudité vraie.
Manet : L’Olympia (1863) et Le Déjeuner sur l’herbe (1863)
A partir de Cézanne le nu devient sujet de nouvelles expériences formelles.
Cézanne : Grandes Baigneuses (1905)
Picasso : Les Demoiselles d’Avignon (1907)
Voir la galerie Photos nus féminins
Le portrait
Le portrait apparaît dès l’Antiquité égyptienne, s’épanouit à la Renaissance, puis devient un genre stable avant de disparaître, supplanté par la photographie.
L’art du portrait est celui de la capture de la ressemblance physique et psychologique du modèle.
Le portrait est religieux ou commémoratif jusqu’au 15e siècle et devient un genre autonome à partir de la Renaissance.
Léonard de Vinci : La Joconde ou Mona Lisa (1503-1506)
Piero della Francesca : Le duc d’Urbino (1464-1466)
Raphaël : Balthazar Castiglione (1515)
Vélasquez : Les Ménines (1656) Trois niveaux de portraits : les personnages, son autoportrait et, dans le miroir, le couple royal.
Goya : Ferdinand VII (1815)
Piero della Francesca : Le duc d’Urbino
L’autoportrait
L’artiste affronte la dualité entre l’imaginaire et la réalité et fait naître sa propre image en miroir.
Il interroge du regard sa propre image et la met en scène.
L’intrusion de l’autoportrait dans l’œuvre peinte est fréquente, voire institutionnelle dans l’histoire de l’art.
Giotto se glisse dans une fresque parmi les donateurs (forme de signature).
Van Eyck se devine dans le miroir des Arnolfini, Raphaël se glisse au milieu de personnalités, Véronèse dans un groupe de musiciens des Noces de Cana.
A partir du 15e siècle, le portrait est l’apanage des grands.
En réalisant son autoportrait, le peintre revendique son statut d’artiste créateur et s’élève au rang des personnes influentes de la société.
Jean Fouquet - Premier Autoportrait (1451)
Dürer - Autoportraits (1493 - 1498 - 1500)
Léonard de Vinci - Autoportrait (1512)
Voir la galerie Autoportrait du 20e siècle
Van Gogh : Autoportrait (1889)
Le paysage
La peinture de paysage représente la nature.
Jusqu’au 15e siècle, le paysage est au service du message religieux.
À partir de la Renaissance, il devient un sujet autonome.
Les peintres l'utilisent pour expérimenter différentes transposition de l’espace.
Corot : Le Pont de Mantes (v.1868)
Millet : Le Printemps (1868-1873)
La peinture de marine
La peinture de marines se développe dans les pays culturellement attirés par l’image de mer et des bateaux.
Aux Pays-Bas et en Angleterre, le “paysage de la mer” est par tradition une peinture majeure et très populaire. Depuis l’impressionnisme, c’est un genre qui offre à l’artiste une grande liberté d’expression.
William Turner (1775-1851) est le peintre anglais qui formalise le mieux le goût pour l’aventure maritime.
Van de Velde : La mer par temps calme (1658)
Van de Velde : La mer par temps calme
La nature morte
La nature morte se caractérise par l’exclusion de tout être vivant de la surface de la toile.
Ne figurent que des choses immobiles (objets, fleurs, fruits, gibiers) dont l’agencement a été organisé par l’artiste. Il s’agit d’un genre très codifié (valeur symbolique des objets choisis).
À la fin du 19e siècle, la nature morte devient le terrain d’expérience de la nouvelle peinture.
Heda : Le Dessert (1637)
Chardin : La raie (1728)
Cézanne : Pommes et oranges (1895-1900)
Les vanités : Nature morte dont le sujet évoque la relativité des choses de la vie terrestre.
Méditation sur la mort et précarité de l’homme face au temps qui passe (17e siècle).
David Bailly (1584-1657), autoportrait Vanité aux portraits (1651)
Franciscus Gysbrechts, Vanité, deuxième moitié du 17e siècle.
Philippe de Champaigne : Vanité
Les trompe l’œil : “Plus vrai que le vrai”.
Peinture exécutée de manière à faire croire à la présence réelle des objets ou matières reproduits.
Imitation du bois, du marbre, etc. ou simulation d’une architecture, d’une sculpture, d’un objet en trois dimensions.
Van Hoogstaten : Quodlibet “pêle-mêle” (1666)
Franciscus Gysbrechts (1670)
Hans Holbein : Les Ambassadeurs (1533) (anamorphose tête de mort)
La peinture d’architecture
La peinture d’architecture représente un décor citadin, réel ou fictif.
Très appréciées au 18e siècle par les riches amateurs qui veulent garder la trace de leur passage dans une ville. Ces peintures sont des exercices de perspectives pour les peintres.
Le védutisme
De l’italien vedute “vue”, art du paysage d’architecture à Venise au 18e siècle (Canaletto, Francesco Guardi).
Canaletto : St Marc (1735-1740)
La peinture de ruines
Cette peinture évoque la destruction et la marque du temps qui passe.
Robert Hubert - Vue imaginaire de la Grande Galerie du Louvre en ruine (1796)
Voir la galerie Messages de ruines
Robert Hubert - Vue imaginaire de la Grande Galerie du Louvre en ruine
La peinture murale
L’artiste travaille parfois directement sur les murs d’un bâtiment.
Il choisit de s’intégrer naturellement dans l’architecture ou de perturber volontairement l’espace habité : la peinture murale est alors la confrontation entre le pouvoir illusionniste et poétique de l’image et la rigueur fonctionnelle de l’édifice.
Architecture civile et royale. Décoration des édifices religieux.
Pompéi, fresque de la villa de Publius Fannius Sinistor, (-50 -40)
Keith Haring - Tuttomondo - Voir la galerie Keith Haring
Voir l'exercice de comparaison Arts Visuels et Appliqués N°1
Street Art - Graffiti Art
Le Street art ou l’art urbain est un mouvement artistique contemporain.
Ce terme regroupe les artistes de rue qui utilisent l’affiche, le sticker, le pochoir, mais aussi la peinture et les installations dans l’espace urbain.
Ces artistes ont en commun une activité (illégale ou non) d’interventions urbaines.
Ernest Pignon-Ernest : Rimbaud (1978-1979) Naples (1988-1995) Cabines téléphoniques (1997-1999)
Keith Haring (graffiti)
Jérôme Mesnager (silhouette fantomatiques)
Space-Invader (mosaïques inspirées du jeux vidéo)
Miss Tic (pochoir) Voir la galerie Miss Tic
La peinture des voûtes et des plafonds
Les voûtes et les plafonds structurent la partie supérieure de l’architecture. Confronté à cette verticalité du point de vue, le peintre représente généralement des ciels fictifs. Les peintres de la Renaissance inventent le style décoratif de la perspective verticale. Illusion d’un espace réel.
- Trompe l’œil de l’époque baroque (Quadratura : perspective illusionniste unissant peinture, sculpture et architecture).
- L’architecture cloisonnée : sans effet de perspective, les tableaux sont peints dans des compartiments et s’intègrent à l’architecture.
Michel-Ange : La Création du monde, voûte de la chapelle Sixtine (1508-1512)
Les Carrache : Voûte de la galerie Farnèse à Rome (1597-1602) Classicisme.
Au 19e siècle
Ingres : Les plafonds du Louvre
Delacroix : Plafonds des bibliothèques du Palais-Bourbon et du Sénat
Au 20e siècle
Georges Braque: Caissons Renaissance du musée du Louvre
Marc Chagall : Plafond de la grande salle de l’Opéra de Paris
Andrea Pozzo : Le triomphe de St Ignace
L’étude documentaire
La contemplation du monde naturel (animaux, plantes, ...) dans un esprit encyclopédique propre à la Renaissance (Dürer, Leonard de Vinci).
Dürer - La grande touffe d’herbes - Aquarelle (1503)
Dürer : La grande touffe d’herbes
L’enluminure et la miniature
L’enluminure
Dessins et peintures illustrant les manuscrits et les livres.
C’est un art coloré, essentiellement médiéval.
C’est dans les îles Britanniques que cet art décoratif prend toute sa force, aux 8e et 9e siècles, sous l’influence de l’art celte.
La miniature
Le mot vient de minium (peinture rouge) avec lequel les moines calligraphiaient la lettre ornementale des manuscrits.
Par extension, peinture de tout petit format (parfois sur bijoux, tabatières, petites boîtes, ...).
Frères Limbourg : Les très Riches Heures du duc de Berry (1416)
Nicolas Hilliard : Jeune Homme adossé parmi les roses (v. 1590)
Voir la galerie les œuvres clés de l'Histoire de l'art
Voir lexique de l'Histoire de l'art et des Arts plastiques
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| | Dubois Jean-Pierre |
lundi, 30 juillet 2007
Étymologie de termes mythologiques et symboliques
Étymologie de termes mythologiques et symboliques
Adam : de l'hébreu adamah, terre argileuse de couleur rougeâtre.
Adonis (jeune homme d'une grande beauté) : vient d'Adonis, héros réputé pour sa beauté. Tué par un sanglier, son sang se serait répandu créant une fleur d'un rouge éclatant.
Alchimie : de l'arabe al-kîmiyâ, "pierre philosophale".
Du grec khêmia, "magie noire", de l'égyptien kem, "noir".
Ammoniac vient d'Ammon, divinité égyptienne. Les grecs désignaient par ammoniakon les sels recueillis près des temples de Zeus Ammon.
Androgyne (figure humaine à deux têtes, masculine et féminine). Du grec andros, "homme", et guné, "femme". Représente l'union harmonieuse des principes masculins et féminins.
Ange : du grec angelos, "messager".
Aphrodisiaque vient d'Aphrodite, déesse grecque de l'Amour. Voir la galerie Aphrodite alias Vénus
Apollon (bel homme) vient d'APOLLON, dieu grec de la Beauté.
Astrologie : du grec astron, "astre, étoile", et logos, "discours, parole".
Au-delà : désigne "l'autre rive" de l'Achéron, fleuve menant au royaume des morts.
Auréole : du latin aureola, "couronne d'or".
Aurore : du latin aurora, du nom de la fille d'Hypérion et de Théia dans la mythologie grecque.
Boréal (du Nord) vient de Borée, fils d'un Titan et de l'Aurore, divinité grec du Vent du Nord.
Céréale vient de Cérès, déesse romaine des récoltes.
Chaos (désordre des forces naturelles) : du grec khaos, "fente, fissure".
Christ : du grec khristos, "oint".
Chronocrator : du grec khrônos "temps" et kratos "force, puissance". Principe ordonnateur du temps. Nouveau Soleil du zodiaque chrétien.
Ciel : du latin caelum, identifié avec le dieu Uranus chez les grecs.
Cosmos : du grec kosmos, "bon ordre".
Crépuscule : du latin crepusculum. La racine creper signifie "obscur".
Croix : du latin crux, "tourment, torture".
Dédale (labyrinthe) vient de Daïdalos "Dédale", architecte légendaire grec, constructeur du labyrinthe de Crète et père d'Icare.
Échelle : du latin scala, "monter".
Enfer : du latin infernus, "inférieur, d'en bas".
Éolienne vient d'Éole, dieu grec du Vent.
Érotisme vient d'Éros, divinité grec de l'Amour.
Été : du latin aestas, dont la racine signifie "chaleur brûlante".
Éve : de l'hébreu hawwà, "mère de tous les vivants".
Firmament : du latin firmamentum, "appui, soutien".
Flore vient de Flora, déesse romaine de la végétation et des fleurs.
Fontaine : du latin fons, "source, fontaine".
Forêt : du bas latin forestis, dont la racine signifie "en dehors de l'enclos".
Fortune : du latin fortuna, dérivant de fors, "sort, hasard".
Géant vient des Gigas, monstres gigantesques que Zeus dut vaincre pour être le maître des Dieux.
Hélium vient d'Hélios, dieu grec du soleil.
Hermaphrodite (individu bisexué) : vient d'Hermaphroditos, enfant bisexué d'Hermès et d'Aphrodite.
Hermétisme vient du dieu grec Hermès, assimilé à Toth, dieu égyptien de l'alchimie. L'hermétisme désigne l'ensemble des doctrines alchimiques.
Hiéroglyphe (écriture sacrée) : du grec hieros, "saint, sacré", et de gluphein (graver).
Horoscope : du grec horoskopos, "qui considère (skopein) l'heure".
Idée : du grec eidos, "forme, apparence, image" (idée-forme), et par extension essence intelligible.
Idole : du latin idolum (image), du grec eidôlon (simulacre, fantôme, portrait, représentation imaginaire). Figure ou statue représentant une divinité que l'on suppose adorée dans son apparence sensible.
Jacinthe (ou hyacinthe) vient de Huakinthos, personnage changé en fleur par Apollon.
Janvier (premier mois de l'année) vient de Janus, dieu romain du commencent.
Limbes : du latin limbus, "bordure, marge".
Macrocosme : du grec makros, "grand" et kosmos, "univers, monde".
Mandorle (gloire ovale en forme d'amande) : de l'italien mandorla, "amande".
Mardi vient de Mars, divinité grecque de la Guerre.
Mars (le mois) vient de Mars, divinité grecque de la Guerre.
Martial (relatif à la guerre, à l'armée.) vient de Mars, divinité grecque de la Guerre.
Mélancolie : du grec melagkholia, "humeur noire", bile noire".
Mentor (conseiller) vient de Mentor, héros grec, chargé de l'éducation de Télémaque, fils d'Ulysse.
Mercredi vient de Mercure, dieu romain du commerce et des voleurs, et messager des dieux (Hermès grec).
Mère : du latin mater, "mère, matrice".
Microcosme (correspondance entre le corps humain et l'univers). Du grec mikros, "petit", et kosmos, "univers, bon ordre".
Midi : du latin meridies, "milieu du jour".
Miroir : vient de "mirer", du latin mirare, "regarder attentivement".
Mois : du latin mensis, dont la racine signifie " mesurer".
Monstre : du latin monstrum, "signe des dieux, prodige".
Morphine vient de Morphée, dieu des songes.
Muse (ce qui inspire un artiste) vient des MUSES, divinités des arts libéraux.
Nymphéa (nénuphar) vient des Nymphes, divinités greco-romaines, personnifiant la nature.
Odyssée (voyage mouvementé) vient de l'Odyssée, poème d'Homère, relatant les aventures d'Ulysse.
Ouranos (divinité personnifiant le ciel) : du grec Ouranós, "ciel étoilé, firmament".
Ouroboros (Roi serpent) : du copte ouro "roi" et de l'hébraïque ob "serpent". Représente l'éternité, le cycle de la vie, emblème primordial de la création)
Océan : latin Oceanus, grec Okéanos, fils du ciel Ouranos et de la terre Gaia.
Oeuf : du latin ovum, de la racine awi, "oiseau".
Orphéon (fanfare) vient d'Orphée, personnage symbole de la création poétique et musicale.
Panique vient du grec panikos, de Pan, dieu champêtre, dont l'apparition subite peut être terrifiante.
Paradis : du persan pairi-daéza, signifiant "jardin entouré d'un mur".
Pénates (demeure, foyer). Penus "intérieur de la maison". Vient des Pénates, dieux romains de la maison.
Planètes : du grec planetes, "errant".
Polycéphale : du grec polus, "nombreux", et képalê, "tête".
Printemps : du latin primus tempus, "premier temps".
Pronostic (prévision des événements futurs) : du grec prognostikein, "connaître à l'avance".
Rite : du latin ritus, "cérémonie religieuse, usage, coutume". En sanscrit, rita, "ce qui est conforme à l'ordre".
Sagesse : du grec sophia.
Saisons : du latin statio "halte, demeure". Position du soleil lors des solstices et des équinoxes.
Satan (l'adversaire) : de l'hébreu satan, "entraver, contrarier, contrecarrer".
Sciences : du latin scienta, du verbe, scire, "savoir".
Songe : du latin somnium, "rêve, chimère".
Spéculer : du latin speculari, "observer, épier".
Tempéraments : du latin temperamentum, du verbe temperare, "mélanger dans de justes proportions".
Temple : du latin templum (tempare = diviser), dérivé du grec temnein (découper).
Initialement partie du ciel délimité par les augures.
Voir l'article.
Temps : du latin médiéval tempus, dont la racine signifie "couper, diviser".
Terre : du latin terra, dont la racine signifie "partie sèche".
Tétramorphe (quadriforme : image du Sphinx ou personnifications zoomorphiques des quatre évangélistes). Du grec tétra, "quatre", et morphê, "forme".
Trinité : du latin trinitas, provenant de l'adjectif trinus, "triple, trois en un".
Vanité : du latin vanitas, dérivant de vanus, "vide, vain, trompeur, fugace, éphémère".
Voir la galerie Vanités
Vendredi vient de Vénus, déesse romaine de l'amour et de la beauté.
Vénérien (maladies sexuellement transmissibles) vient de Vénus, déesse romaine de l'amour et de la beauté.
Voir la galerie Aphrodite alias Vénus
Vertu : du latin virtus, dont la racine vir signifie "homme".
Vice : du latin vitium, "défaut, vice, péché".
Ville : du latin villa, "ferme", puis "village", puis "ville".
Voyage : du latin viaticum, "viatique, ce qui sert à faire la route".
Zodiaque : du grec zodiakos, dérivé de zôdion, "figure d'un animal". Zôon signifie "être vivant, animal".
Zoomorphe (figure humaine associée à des parties animales). Du grec zôon, "animal", et mor.
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| | Dubois Jean-Pierre |